Suis-je un équipier idéal ?
Prenez du recul sur votre rôle d’équipier et tirez-en des conclusions
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C’est son livre « Agile Conversations » qui a inspiré cet atelier
Etre un bon équipier – qu’on soit membre ou chef d’équipe – c’est comme rouler à vélo, ça ne s’apprend pas simplement en lisant des livres. Cet atelier a pour but de vous permettre de répondre à cette question.
Transcription du Podcast en Français
Michel Godart: [00:00:07] Bienvenue pour un nouvel enregistrement de votre nouvel épisode podcast Pyxis Belgium. Alors l’animateur de ce podcast n’est autre que Norman, mais comme on vous l’a déjà dit, les épisodes hors-série tels que : les comptes-rendus d’événements, les annonces d’événements, peuvent être animés par moi, Michel, ou par Éric Decossaux mon collègue, ou tout autre collègue de Pyxis. Ne vous étonnez donc pas de la variabilité des intervenants. Alors maintenant que les choses sont situées, je retrouve mon grand ami et collègue maintenant, Éric Decossaux à mon micro. Bonjour Éric.
Eric Decossaux: [00:00:52] Bonjour Michel.
Michel Godart: [00:00:53] Et Éric, tu vas nous parler d’un événement que je connais déjà parce que j’y ai participé. Je l’ai vécu, je l’aime beaucoup. Je ne vais pas trop en dire, je vais te laisser l’honneur d’expliquer cet événement futur, en quoi il consiste et de quoi on parle. Il s’agit de « Suis-je un équipier idéal? »
Eric Decossaux: [00:01:08] Oui, c’est le titre d’un atelier d’une journée que j’ai mis en place à force d’observation et que j’ai mélangé avec une de mes passions que tu connais, qui est le jeu de société. Et on a mis longtemps à trouver un titre qui nous plaisait, le côté un petit peu provocateur et à la première personne du singulier, pour obliger chacun à se dire « Oui mais si on veut que les choses changent, peut-être qu’il faudrait que je commence par changer quelque chose moi-même… Plutôt que d’attendre que les autres fassent enfin ce que j’aurais bien envie qu’ils fassent ». Et donc on a mis ça à la première personne et ça a des résultats assez étonnants.
Michel Godart: [00:01:40] Si je l’entends bien, et si je lis entre les lignes, plutôt que d’attendre un changement par le haut d’une hiérarchie potentielle, on essaie ici de stimuler le public qui y participe à se dire : « Ben je fais partie de cette entreprise, de ce bateau qui navigue. Et le changement, ça commence non seulement par ce qu’on me donne comme informations sur un changement de culture nécessaire à l’entreprise, mais ça commence surtout et avant tout par moi ».
Eric Decossaux: [00:02:03] Exactement, qu’on soit membre d’une équipe en ayant l’habitude d’attendre que le chef donne la direction, ou qu’on soit le chef qui a envie de plus d’autonomie dans son équipe mais qui attend que l’équipe se mette en mode autonomie. Le problème, c’est quand tout le monde attend, et personne ne démarre.
Michel Godart: [00:02:18] Et maintenant, ce qu’il se passe aussi, c’est qu’on ne se limite plus qu’aux collègues. De plus en plus d’entreprises passent aussi par des consultants, des partenaires, des amis d’aventures professionnelles. On va le dire comme ça, pour bien symboliser tous ces échanges possibles entre les humains qui composent un projet de travail en fait, et produire quelque chose. Alors maintenant qu’on a dit de quoi on parle, comment ça se passe dans la pratique.
Eric Decossaux: [00:02:38] Dans la pratique, le jour de l’atelier, on va superposer deux couches. Un des points de départ de l’atelier, une des prises de conscience, puisque je viens du monde logiciel et l’agilité aussi, c’est que quand une équipe informatique veut changer le comportement d’un logiciel, elle commence d’abord par mettre la nouvelle version du comportement dans un environnement de test avant de le mettre en production. Oui, sauf que quand une équipe devient agile, ce n’est pas le logiciel qui change de comportement, c’est l’équipe. Et donc ma question, c’est « Il est où l’environnement de test? » Et donc l’idée c’est d’utiliser cette journée comme un environnement de test pour nos propres comportements. Et on utilise des jeux basiques qu’on trouve dans le commerce pour ne pas les soupçonner d’avoir été mis là avec un dessein bien particulier et que tout est déjà écrit à l’avance. C’est des jeux que n’importe qui peut trouver dans le commerce, et parce que surtout on ne demande aucune compétence. En général, les gens qui viennent ne connaissent pas ces jeux et donc quand ils se rendent compte qu’il y a quelque chose qui n’est pas optimal et que quelqu’un leur en fait le remarque, ou qu’ils en prennent la conscience eux-mêmes, ils se sentent non pas attaqués sur leurs compétences comme ils risqueraient de le faire en entreprise, mais ils prennent simplement une remarque sur leur comportement et de se dire « Ah, et si maintenant j’enlevais l’environnement de test? Si au lieu de continuer à jouer, je retournais dans mon environnement professionnel mais en tenant compte de ce que j’ai pu observer sur mon comportement, est-ce que j’essaierais des nouveaux comportements? Est-ce que j’oserais changer mon comportement? » Changer mon comportement, ça ne veut pas dire changer mon âme profonde ou renier mes idées, ça veut juste dire essayer la même chose autrement.
Michel Godart: [00:04:02] Moi ce que je lis surtout ici, qui est intéressant dans la démarche au niveau intellectuel, c’est qu’on dit toujours, et on le dit beaucoup dans les neurosciences, pour changer un comportement, il faut implémenter un changement pendant suffisamment longtemps pour qu’il s’ancre. Mais avant de faire tout ça, il faut d’abord prendre conscience de son comportement actuel et de ce qui est à changer. Parce que tu ne me feras pas dire qu’on peut changer si on n’a pas d’abord pris conscience de ce qu’il faut changer!
Eric Decossaux: [00:04:25] Exactement.
Michel Godart: [00:04:25] C’est le but du jeu.
Eric Decossaux: [00:04:26] Exactement, c’est le but du jeu, c’est le bon mot. C’est un des deux intérêts de la journée, donc tu as abordé les deux aspects. Un Il faut en prendre conscience, il y a différents ateliers et je vais expliquer tout de suite comment j’ai superposé les deux couches dont je parle. Et la deuxième, c’est une conclusion possible de la journée pour une entreprise, c’est de se dire « Mais quand on veut que nos gens s’améliore et progressent bien, on pourrait créer une bibliothèque et que les gens se disent ce bouquin-là, je l’ai lu, il était chouette, j’ai appris des chouettes choses ». Eh bien ma proposition, ça c’est pour le côté compétence, et pour le côté comportement, ma proposition c’est de créer des ludothèques d’entreprises. C’est de trouver des moments formelles ou informelles avec un objectif bien précis sur l’observation du comportement, ou pas. Parce qu’une habitude, ce n’est une habitude que quand on en a plus conscience, c’est à dire au début. Il faut savoir qu’il faut changer quelque chose, mais au bout d’un moment on l’habitude, on sait plus qu’on l’a, on le fait et donc il faut trouver des moments pour s’entraîner. Parfois le faire que dans le cadre professionnel ben ça prend longtemps, on se décourage, on oublie, on le refait plus. Ma proposition, c’est d’employer des petits jeux collaboratifs qui durent pas longtemps et qu’on peut continuer à jouer après l’atelier.
Michel Godart: [00:05:24] D’où la ludothèque et le terme ludothèque. Alors ce qui est intéressant aussi, il faut le savoir, c’est que la ludothèque permettrait en plus…. Parce que certains patrons pourraient se dire « ouais mais la rentabilité, il faut produire », oui. Alors moi ce qui m’intéresse dans l’approche aussi, c’est de se dire ben tiens finalement, en termes de prévention burnout notamment, en termes de prévention pour la santé mentale et la santé, le bien-être au travail et le bonheur au travail, ça me semble pertinent de – tous les coachs te le diront et tous les professionnels du métier te le diront – de prévoir des pauses, des micro-pauses. Et si maintenant ces pauses deviennent du gaming et du jeu, qui est en plus quelque chose de très constructif et comme on l’a dit, qui permet de faire des prises de conscience, moi je crois que c’est un win pour l’entreprise, un win pour les gens et un win pour tout le monde. Donc ça c’est ce que j’aime beaucoup dans cette approche. Alors avant de détailler les différentes couches que tu vas nous expliciter, on va quand même, maintenant qu’on a un peu titillé la curiosité de l’auditeur, mentionner quand aura lieu cet événement, où il aura lieu, et surtout quel public il vise.
Eric Decossaux: [00:06:15] Pour l’instant, on n’a pas reprogrammé de date précise pour des formations ou des ateliers publics.
Michel Godart: [00:06:21] On invite les auditeurs à suivre sur le site internet Pyxis .be.
Eric Decossaux: [00:06:24] Bien sûr, on va en reprogrammer encore avant les grandes vacances. Le lieu, c’est le plus souvent dans le coworking où on se trouve, à Charleroi, mais ça pourrait être ailleurs. Et puis cet atelier peut aussi se faire à l’intérieur des équipes , dans une entreprise. Ce sont des dynamiques assez différentes suivant que les gens se connaissent déjà, ou ne se connaissent pas encore. La même personne pourrait faire le même atelier deux fois et le vivre de manière très différente.
Michel Godart: [00:06:47] Parce que les intervenants sont différents.
Eric Decossaux: [00:06:49] Parce que les intervenants sont différents. Et tu disais, en préambule, que les entreprises fonctionnent de plus en plus avec des externes.
Michel Godart: [00:06:55] Je n’aime pas ce terme externe. On est dans le même bateau, ou on ne l’est pas, point. Le reste est contractuel.
Eric Decossaux: [00:06:59] Effectivement, ce mot est souvent employé dans les entreprises. Moi, ce que j’entends par là, j’aurais envie de dire, en mode informatique, c’est un couplage moins fort. Mais ça ne veut pas dire que le couplage ne doit pas être efficace. Et donc si les gens viennent de manière plus épisodique qu’avant, ils doivent encore plus être prêts à rentrer facilement dans une équipe. Et donc c’est toute la différence. Comme on pourrait l’avoir dans un club sportif, on a grandi dans une équipe avec le même pote depuis huit ans et puis on va boire des coups avec eux jusqu’il y a 25, 35 et même plus. Au bout d’un moment, on ne sait plus si l’équipe est efficace parce que les gens se connaissent depuis quinze ans et point, ou si l’équipe est efficace parce que chacun a la capacité de sentir où est la place où il est le plus efficace dans l’équipe. Et moi c’est ça qui me titille de faire. Et c’est pour ça que j’aime beaucoup les séances quand les gens ne se connaissent pas à l’avance. Parce qu’il y a ça qui se met en place aussi, qu’on se rend compte que finalement ça s’apprend, ça s’entraîne et c’est pas si compliqué que ça de rentrer dans un groupe qu’on ne connaît pas.
Michel Godart: [00:07:49] Initialement ça s’adresse à toute personne dans l’entreprise, peu importe sa fonction, son statut ou son grade.
Eric Decossaux: [00:07:54] Exactement. Il n’y a pas de position hiérarchique préférée, il n’y a pas de domaine d’activité préféré. J’ai envie de dire, à partir du moment où on sait qu’on travaille en équipe ou qu’on est responsable d’une équipe, en admettant même qu’on soit le responsable de l’équipe et qu’on ne la voit jamais, si on veut comprendre ce qui se passe à l’intérieur de son équipe, c’est intéressant de venir voir.
Michel Godart: [00:08:10] Je serais très curieux d’avoir le feedback d’un CEO qui prendrait le temps de jouer dans une ludothèque d’entreprise avec ses employés et de voir quel impact ça aurait sur lui, ses collaborateurs, et sur la perception de la direction auprès des collaborateurs. Ça, c’est un truc qu’il faudrait une fois dont on discute.
Eric Decossaux: [00:08:26] En 30 secondes, je peux te faire un des derniers retours que j’ai eu. C’était un atelier interne à une entreprise et il y a un des associés de l’entreprise qui étaient là, un des fondateurs de l’entreprise, et ils ont fait le premier jeu du matin et où chacun doit se positionner lui-même sur une grille, sur comment il se perçoit. Et puis les autres font la même chose, ils vont nous positionner sur la grille, et on compare. Il y a vraiment pas de jugement, on ne sait pas qui vient d’où. Et il était complètement abasourdi de se rendre compte qu’il se mettait dans une case et que tous les autres participants l’ont tous mis dans une autre case, mais la même, en cinq secondes il s’est dit « Mais ça veut dire que c’est moi qui amène le stress dans les réunions alors? ».
Michel Godart: [00:09:01] Évidemment, le but n’est pas d’amener de la critique, mais en tout cas l’autocritique est constructive et intelligente.
Eric Decossaux: [00:09:06] Mais tu parlais de la prise de conscience tout à l’heure et on y était. Ce ne serait pas facile si, comme consultant externe, si je devais arriver chez un chef d’entreprise en lui disant « Mais en fait monsieur, vous vous rendez bien compte que c’est vous qui mettez le stress dans une réunion ». Il me faudra du temps pour m’en apercevoir, pour le dire, comment est-ce que je vais le dire avec tact. Alors que là, on avait démarré l’atelier depuis 1 h et la personne s’en rend compte elle-même. Ça ne m’était jamais apparu de manière évidente, c’est lui qui l’a perçu comme ça ce jour-là, dans un contexte un peu particulier. C’est juste pour illustrer le fait que le jeu est un accélérateur phénoménal, et que la personne s’en est rendu compte elle-même.
Michel Godart: [00:09:37] Il y a eu un gros changement de paradigme depuis la pandémie, les entreprises ont commencé à accepter plus de télétravail et de présence d’équipes moins fréquentes dans leurs bureaux. Alors toutes ne sont pas logés à la même enseigne et à la même équivalence de disponibilité. La culture tend à aller vers du trois jours semaines au bureau dans le meilleur cas, rarement ou plus rarement un full time, mais ça existe… Il y a des boites qui l’acceptent et qui le font. Dans un cas comme celui-là, installer une ludothèque physique dans l’entreprise, c’est peut-être plus compliqué. Mais je te connais et je sais que tu es doué, que t’as plein d’imagination, et que tu es très créatif. Et je sais que tu es aussi orienté digital. On a des solutions digitales pour organiser ce genre d’événement?
Eric Decossaux: [00:10:13] Pour le moment, on ne peut pas faire tout l’atelier à distance. Il y a un jeu qu’on emploie qui a quelque chose d’assez particulier. Que je ne dévoilerai pas, il n’y a rien de méchant par rapport à ça, mais c’est un jeu qui est à la fois très, très, simple, mais qui est une mécanique qu’on ne retrouve pas dans les autres jeux. Et donc tous les moteurs de jeu en ligne que je connais, il n’y en a aucun pour l’instant qui permet de le faire. Mais il y a une partie de l’atelier, si on veut donner le goût, qui peut être facilement faite en ligne. C’est même à tel point que l’idée de cet atelier est arrivée pendant la pandémie et que les premiers tests ont été faits à distance. Et puis c’est seulement après, quand on a pu ressortir, qu’on s’y est remis. Donc oui, les deux sont possibles. Mais clairement, tout le côté langage corporel pendant qu’on joue est quand même plus facile à capter. Et au final, je pense qu’on gagne du temps à remettre les gens ensemble. Et maintenant que tout le monde n’est plus ensemble, c’est même une occasion ou un prétexte supplémentaire pour se dire que les moments qu’on est ensemble, on va en faire quelque chose de particulier.
Michel Godart: [00:11:06] Je t’ai lancé volontairement sur cette voie. Je savais un peu quelle réponse tu allais me donner, je commence à te connaître.
Eric Decossaux: [00:11:11] C’est ce que j’entends dans les entreprises où je le fais en fait. Ce n’est pas moi qui me suis dit c’est une bonne opportunité, c’est eux qui se disent « Non, les jours où on est au bureau, il faut vraiment qu’il y ait plus de liens entre nous », et ce genre d’atelier là est interpellant. Et je vois des entreprises où, après coup, j’entends que le discours a changé. Il y a des choses que les gens se disent de manière naturelle, qu’avant ils n’osaient pas forcément se dire après une journée d’atelier.
Michel Godart: [00:11:33] On retient le mot clé important ici, c’est l’opportunité, c’est vraiment : le mot a tout son poids et tout son sens. Alors vas-y, explique-moi un peu. C’est quoi cette histoire de couches? Raconte un peu. Dis-moi en plus, suis curieux, Tu as titillé ma curiosité?
Eric Decossaux: [00:11:45] J’ai déjà utilisé les deux couches en disant il y a la couche avec le jeu où on utilise nos compétences. Et dans l’environnement de test, c’est à dire l’atelier, ben on a zéro compétence pour le jeu parce qu’on ne les connaît pas. Et puis il y a la couche au-dessus à propos des comportements. Alors moi je ne suis pas psychologue, moi je suis juste un développeur qui a pratiqué l’agilité longtemps. Et donc l’idée m’est venue de coupler des livres qui parlent d’agilité, de management, de développement personnel, avec les jeux. Quand on débriefe les jeux, je les débriefe, j’oriente le débriefing du jeu, en partant sur le premier jeu – un premier livre qui m’a plu, un deuxième jeu…
Michel Godart: [00:12:18] Ah oui, donc tu fais le lien entre la littérature, le jeu que tu as utilisé qui a inspiré. Ca veut dire Éric, si je t’ai bien écouté, que l’atelier « Suis-je un équipier idéal? » n’est pas forcément lié à un jeu spécifique.
Eric Decossaux: [00:12:30] Absolument pas. Pour le moment, j’emploie des jeux avec lesquels ça marche bien.
Michel Godart: [00:12:34] Tu peux donner un exemple.
Eric Decossaux: [00:12:35] Je prends un petit jeu qui s’appelle Panic Island, un petit mémory collaboratif et on le débriefe avec un ou plusieurs livres. Et l’intérêt c’est justement de ne pas ressortir qu’avec le souvenir du jeu. Parce que ça ce n’est pas… L’émotion qu’on a vécue, elle est suffisante pour déclencher quelque chose, mais le contenu du jeu n’est pas suffisant pour qu’on revienne en se disant « Oui mais quand je suis dans la vraie vie, qu’est-ce que je fais? » Et donc c’est là l’idée d’utiliser le contenu des différents livres : à la fois pour se questionner, il y a quelques petits questionnaires individuels, chacun partage ou ne partage pas le résultat de son questionnaire, je ne suis pas là pour juger qui est un bon équipier idéal et qui ne l’est pas. Je pose la question à chacun, c’est à chacun de prendre la réponse pour lui-même. Et donc il y a des contenus de livre, il y a des techniques par exemple de « Comment est-ce que je peux analyser une conversation? » Il y a des outils d’analyse de conversation qui existent et qu’on entraîne à travers le jeu de manière informelle, mais qu’on entraîne quand même.
Michel Godart: [00:13:23] L’humain est une machine formidable et complexe au niveau physique mais aussi mentale. Il y a des gens extravertis, il a des gens introvertis, il y a des gens qui aiment bien s’exposer, d’autres moins. Il y a des gens qui n’aiment pas du tout s’exposer, pas du tout où se sentir pointé. Est-ce qu’on doit rassurer ces personnes? Parce qu’en fait quand tu dis « Voilà, on va se rendre compte de nos petits défauts », je peux me mettre à la place de certaines personnes qui pourraient se dire « Mais moi j’ai pas envie qu’on se rende compte de mes petits défauts, j’ai envie de m’en rendre compte seul, dans mon coin, et pas forcément que mes collègues le remarquent en même temps que moi! ». Qu’est-ce qu’on pourrait dire à ce genre de réflexion?
Eric Decossaux: [00:13:51] Que le mot « on » est difficile à employer. Quand tu dis on va se rendre compte de nos petits défauts, « on » c’est chacun pour soi. C’est pas que les petits défauts de chacun vont être mis en évidence devant les groupes, c’est que chacun qui va participer à l’opportunité de se rendre compte que « Et tiens, si on change ça, que si je change ce comportement-là, les autres réagissent autrement ». Et ça c’est très, très, très, bizarre pour certains participants. Souvent les introvertis d’ailleurs se rendent compte qu’ils ont tellement peu de choses à changer pour avoir l’impression que les autres se mettent à les écouter, les entendre, les suivre, alors qu’ils ont l’impression d’avoir rien fait : ils croient que ce sont les autres qui ont changé, c’est juste eux qui ont légèrement changé leur point de vue et leur manière de faire.
Michel Godart: [00:14:28] Alors je t’ai un peu provoqué volontairement, mais l’idée ici, c’est bien entendu d’insister sur le fait que, dans ces jeux, l’idée n’est pas de se dire « Oh, j’ai tel défaut, oh ça ne va pas », on ne va pas se focaliser sur le négatif de ce qui ne va pas. En fait, l’idée c’est de se dire « Tiens, intérieurement, je constate que mon comportement ne donne pas le résultat escompté » et là, l’opportunité – on revient sur ce mot clé qui est important – que le jeu me donne, c’est de me dire « je peux » et tu l’as dit aussi : un autre mot clé important, le tester. Le test : « Je peux tester un autre comportement et voir si celui-là donne de meilleurs résultats ». Donc en fait on est sur un comportement constructif, qui élabore de nouveaux comportements et qui permet de les tester.
Eric Decossaux: [00:15:01] Exactement. Et pour finaliser le côté « Mes petits défauts qui vont être pointés », il y a quand même une grosse proportion de gens qui parfois ont un peu peur de jouer du côté compétitif, du côté gagnant-perdant. J’aime bien dire que dans la population, il devrait y avoir, à la grosse louche, 25 % de sadiques et 75% de masochistes parce que quand on joue au Monopoly on joue à quatre et qu’il y en a un qui fait souffrir les trois autres et qui va les faire tenir jusqu’au bout. Le plus souvent c’est l’aîné, mais parfois c’est un cadet qui s’est rebellé. Les jeux qu’on emploie dans ces ateliers-là, ce sont que des jeux collaboratifs. Donc il y a, à aucun moment, il y a une mise en concurrence à l’intérieur, dans des groupes, c’est tout le monde ensemble et c’est prendre le temps de vérifier : est-ce que tout le monde a eu sa place, est-ce que tout le monde a participé? Etc.
Michel Godart: [00:15:43] Et puis moi, en tant qu’observateur, j’ai aussi fait un constat : il me paraît flagrant et je le vois dans d’autres activités que j’ai, notamment au micro quand je fais des podcasts, c’est qu’on est souvent très critique avec soi-même et beaucoup plus méchant avec soi-même que nécessaire. C’est vrai hein ? Je le constate quand j’envoie un lien d’un épisode podcast à quelqu’un. Moi je dis « wow, il est parfait, il a été pertinent, excellent » limite… Et puis j’envoie et la personne : « Je ne suis pas sûr, je ne suis pas à l’aise, il y a ce passage à couper etc ». On se rend compte que vraiment on est très sévère avec soi-même. Tu le constate aussi dans les jeux hein?
Eric Decossaux: [00:16:10] Je le constate dans les jeux et il y a, le matin dans l’atelier je fais la comparaison entre deux mindset différents. Je fais exprès d’employer des mots anglais pour que quand je les emploie, on soit sûr de ce que je parle. Il y a le côté « be good » et puis il y a le côté « get better ». Et le côté « big good », c’est celui qui vient de l’école, c’est est-ce que nos parents voulaient qu’on revienne avec 50, 80, 95 %? Peu importe à quelle hauteur ils ont mis la barre, il y a une barre, et on est soit au-dessus, soit en dessous. : ça c’est le mindset « Be good ». Deux inconvénients, même si y en a un qui est parfois vu aussi de manière positive, c’est le stress que ça induit. Quand le stress est là de manière positive, c’est bien, mais quand il est là de manière négative, c’est embêtant. Mais le plus insidieux, c’est que ça crée un plafond de verre. C’est qu’une fois que je suis au-dessus de la limite, j’ai l’impression que je peux m’arrêter. Alors que quand on se met dans le mode que j’appelle « get better », l’idée c’est pas de regarder à quelle hauteur on est, c’est de se retourner de temps en temps et de se dire est-ce que je suis plus haut? Est-ce que je suis plus haut? Et là, il n’y a pas de plafond de verre, on continue à monter et il y a moins de stress. Le seul stress positif qu’on se mets, c’est est-ce que je fais mieux? Et pas forcément vouloir se mettre, à l’avance, des combien et des pour quand…
Michel Godart: [00:17:06] Ca colle, mais parfaitement, avec un désaccord toltèque « Faire de son mieux ».
Eric Decossaux: [00:17:11] Exactement, exactement.
Michel Godart: [00:17:11] C’est une belle conclusion Éric je pense pour cette capsule qui, j’espère, donnera envie à nos auditeurs de te rejoindre ainsi que nos équipiers de Pyxis pour des jeux d’agilité et des ateliers qui sont nombreux et qu’on organise régulièrement. Donc restez informé, allez sur le site Pyxis .be. Allez voir, il y a d’office l’information qui correspond à chaque activité qui est proposée. Et puis on va aussi communiquer tous ces éléments sur les réseaux sociaux et avec les capsules podcast qui sont maintenant en train de se mettre en place. Venez nous rencontrer, on sera ravis de vous aider, à y voir plus clair quelque part.
Eric Decossaux: [00:17:41] J’étais très flatté de faire partie d’un hors-série et je suis impatient de vous rencontrer pendant un atelier jeux.
Michel Godart: [00:17:46] Super 1000 merci à tous! N’oubliez pas de vous abonner, de faire un partage, un like de ces capsules podcast. Ça aidera beaucoup de gens à découvrir cette proposition et je crois que c’est une plus-value. Et alors si vous avez envie de réagir, de laisser un petit message vocal, un encouragement à Éric, une félicitation, un commentaire ou un témoignage de vécu, pourquoi pas? Si vous avez déjà participé à nos ateliers. Eh bien dans l’article du podcast, il y a un lien, vous cliquez dessus, vous autorisez votre micro à être utilisé par le navigateur de votre ordinateur, et vous pouvez parler. Laissez un message vocal, réécoutez-le avant d’envoyer, mentionnez votre email au moment de l’envoi, appuyez sur le bouton Envoyer. On le reçoit, c’est confidentiel, c’est juste entre vous et nous. Et si vous nous dites dans le message qu’on peut utiliser votre voix, il se pourrait bien que dans une prochaine capsule, on prenne votre témoignage vocal et qu’on y réponde dans un podcast avec votre voix dans le podcast. Amusez-vous, faites-vous plaisir, à très bientôt.
Eric Decossaux: [00:18:34] À très bientôt!
Podcast Transcription in English
Michel Godart: Welcome to a new recording of your latest Pyxis Belgium podcast episode. The host of this podcast is none other than Norman, but as we’ve mentioned before, special episodes like event recaps and announcements may be hosted by me, Michel, or by my colleague Éric Decossaux, or any other Pyxis colleague. So don’t be surprised by the variability of speakers. Now that we’ve set the stage, I have here with me my great friend and colleague, Éric Decossaux. Hello Éric.
Eric Decossaux: Hello Michel.
Michel Godart: Éric, you’re going to tell us about an event I’m already familiar with because I participated in it. I really enjoyed it. I won’t say much about it; I’ll let you have the honor of explaining this upcoming event, what it involves, and what it’s all about. It’s called « Am I an Ideal Teammate? »
Eric Decossaux: Yes, it’s the title of a one-day workshop I developed based on observations, mixed with one of my passions that you know well, board games. It took us a while to come up with a title we liked, slightly provocative and in the first person singular, to prompt everyone to think, « What if I need to change something myself if I want things to change, rather than waiting for others to do what I’d like them to do? » So, we framed it in the first person, and it yields quite surprising results.
Michel Godart: If I understand correctly, instead of waiting for top-down change from potential leadership, we’re trying here to encourage participants to think, « I’m part of this company, this ship that sails. Change begins not only with the information I receive about necessary cultural change in the company but primarily with me. »
Eric Decossaux: Exactly, whether we’re team members accustomed to waiting for direction from the leader or leaders wanting more autonomy in their team but waiting for the team to become autonomous. The problem is when everyone waits, and no one starts.
Michel Godart: And now, we’re not limiting ourselves to colleagues. More and more companies also involve consultants, partners, professional acquaintances. Let’s call them that, to symbolize the various human exchanges within a work project, aimed at producing something. Now that we’ve covered the topic, how does it work in practice?
Eric Decossaux: In practice, on the day of the workshop, we’ll overlay two layers. One starting point of the workshop, a realization, since I come from the software world and agility, is that when a software team wants to change software behavior, they first put the new version in a test environment before going live. Yes, but when a team becomes agile, it’s not the software that changes behavior; it’s the team. So my question is, « Where’s the test environment? » The idea is to use this day as a test environment for our own behaviors. We use basic games readily available in stores to avoid suspicion that they were placed there with a particular purpose, already pre-scripted. These are games anyone can find in stores, and because we don’t require any specific skills, people who come usually don’t know these games. Therefore, when they realize something isn’t optimal and someone points it out, or they become aware themselves, they don’t feel attacked on their skills as they might in a corporate setting; they simply take feedback on their behavior and think, « What if I remove the test environment now? Instead of continuing to play, what if I return to my professional environment but with the awareness I gained about my behavior? Would I try new behaviors? Would I dare to change my behavior? » Changing behavior doesn’t mean changing my deep soul or denying my ideas; it just means trying the same thing differently.
Michel Godart: What I find particularly interesting intellectually here is that, as often stated in neuroscience, to change behavior, you must implement change for a sufficient time for it to take root. But before all that, you must first be aware of your current behavior and what needs to change. Because I won’t be convinced that we can change without first being aware of what needs changing!
Eric Decossaux: Exactly.
Michel Godart: That’s the purpose of the game.
Eric Decossaux: Exactly, that’s the purpose of the game, that’s the right term. It’s one of the two benefits of the day, as you’ve addressed both aspects. One, becoming aware, with various workshops, and I’ll explain right away how I’ve overlaid the two layers I mentioned. And the second is a possible conclusion for a company after the day: « When we want our people to improve and progress, we could create a library where people say, ‘I read this book, it was great, I learned cool things.' » Well, my suggestion, for skills, is to create corporate game libraries. To find formal or informal moments with a specific goal on behavior observation, or not. Because a habit is only a habit when we’re not aware of it, i.e., at the beginning. We need to know we need to change something, but after a while, we forget; it becomes a habit, we do it, and so we need moments to practice. Sometimes doing it only in a professional setting takes a long time; we get discouraged, we forget, we stop doing it. My proposal is to use short collaborative games that continue beyond the workshop.
Michel Godart: Hence the game library and the term « game library. » What’s also interesting to note is that the game library would additionally… Because some bosses might say, « Yes, but profitability requires production, » yes. What interests me in this approach is to consider that, in terms of burnout prevention, mental health and well-being at work and happiness at work, it seems pertinent to — as all coaches and professionals in the field will tell you — plan breaks, micro-breaks. And if these breaks now involve gaming and play, which is also something very constructive and, as we’ve said, allows for awareness, I believe it’s a win for the company, a win for the people, and a win for everyone. So that’s what I really like about this approach. Now, before detailing the various layers you’re going to explain, let’s mention, now that we’ve piqued the curiosity of the listener a bit, when this event will take place, where it will take place, and especially who the target audience is.
Eric Decossaux: At the moment, we haven’t scheduled a specific date for public workshops or training.
Michel Godart: We invite listeners to follow updates on the Pyxis website, pyxis.be.
Eric Decossaux: Of course, we’ll schedule more before the summer break. The location is usually at the coworking space where we are, in Charleroi, but it could be elsewhere. And this workshop can also be done within teams, within a company. The dynamics are quite different depending on whether people already know each other or not. The same person could do the same workshop twice and experience it very differently.
Michel Godart: Because the speakers are different.
Eric Decossaux: Because the speakers are different. And you mentioned in the preamble that companies are increasingly working with external parties.
Michel Godart: I don’t like the term « external. » Either we’re in the same boat, or we’re not, period. The rest is contractual.
Eric Decossaux: Indeed, this term is often used in companies. What I mean by it, in IT terms, is a less tight coupling. But that doesn’t mean the coupling shouldn’t be effective. So, if people are coming more episodically than before, they need to be even more prepared to easily integrate into a team. And that’s the whole difference. As we might experience in a sports club, we’ve grown up in a team with the same buddy for eight years, and then we go for drinks with them until we’re 25, 35, and even more. At some point, we no longer know if the team is effective because people have known each other for fifteen years, end of story, or if the team is effective because everyone has the ability to sense where they are most effective within the team. And that’s what I’m keen on achieving. And that’s why I really like sessions where people don’t know each other beforehand. Because that’s also what happens, we realize that it’s something that can be learned, practiced, and it’s not as complicated as it seems to join a group of strangers.
Michel Godart: Initially, it’s aimed at anyone within the company, regardless of their role, status, or rank.
Eric Decossaux: Exactly. There’s no preferred hierarchical position, no preferred field of activity. I would say, as long as we know we work in a team or are responsible for a team, even if we’re the team leader and never see the team, if we want to understand what’s happening within our team, it’s interesting to attend.
Michel Godart: I’d be very curious to hear the feedback from a CEO who takes the time to play in a company’s game library with their employees and see what impact it has on them, their colleagues, and the perception of management among the employees. That’s something we should discuss sometime.
Eric Decossaux: In 30 seconds, I can give you one of the latest pieces of feedback I received. It was an internal workshop at a company, and one of the company’s partners, one of the founders of the company, was there, and they did the first game in the morning where each person positions themselves on a grid based on how they perceive themselves. Then others do the same, placing us on the grid, and we compare. There’s really no judgment; we don’t know who’s from where. And he was completely stunned to realize that he placed himself in one category, but all the other participants placed him in another category. In five seconds, he said to himself, « Does that mean I bring stress to meetings? »
Michel Godart: Obviously, the goal isn’t to bring criticism, but self-criticism is constructive and intelligent.
Eric Decossaux: But you mentioned awareness earlier, and that’s where we were. It wouldn’t be easy if, as an external consultant, I had to arrive at a company executive and say, « Sir, do you realize that you’re the one causing stress in meetings? » It would take me time to notice it, to say it, how am I going to say it tactfully. Whereas here, we had been running the workshop for an hour, and the person realizes it themselves. It had never appeared obvious to me; it was perceived that way by him on that particular day, in a somewhat special context. Just to illustrate that the game is a phenomenal accelerator, and the person realizes it themselves.
Michel Godart: There has been a paradigm shift since the pandemic; companies have started to accept more remote work and less frequent team presence in their offices. So not all are equal in terms of availability. The culture tends towards three days a week in the office at best, rarely full-time, but it exists… There are companies that accept it and do it. In a case like that, setting up a physical game library in the company might be more complicated. But I know you, and I know you’re talented, imaginative, and very creative. And I know you’re also digital-oriented. Do we have digital solutions to organize this kind of event?
Eric Decossaux: At the moment, we can’t conduct the entire workshop remotely. There’s a game we use that has something quite unique. I won’t reveal it; there’s nothing malicious about it, but it’s a game that is both very, very simple and has a mechanic not found in other games. So all the online game engines I know of don’t allow for it yet. But there’s a part of the workshop, if we want to give a taste, that can easily be done online. It’s to the point that the idea for this workshop came during the pandemic, and the initial tests were done remotely. And then it was only after we could go out again that we resumed. So yes, both are possible. But clearly, capturing body language during play is still easier. And ultimately, I think we save time by bringing people together. And now that everyone isn’t together anymore, it’s even more of an opportunity or an additional reason to make the most of the time we are together.
Michel Godart: I deliberately led you down this path. I knew a bit what answer you’d give me; I’m starting to know you.
Eric Decossaux: That’s what I hear from companies where I do this, in fact. It’s not me who thought it’s a good opportunity; it’s them who say, « No, on the days we’re in the office, there really needs to be more bonding among us, » and these types of workshops are intriguing. And I see companies where, afterward, I hear that the discourse has changed. There are things people say naturally now that they didn’t necessarily dare to say before a workshop day.
Michel Godart: The important keyword we’re retaining here is opportunity; it really has weight and meaning. So go ahead, explain to me a bit. What’s this talk about layers? Tell me more, I’m curious. You’ve piqued my curiosity?
Eric Decossaux: I’ve already used the two layers by saying there’s the layer with the game where we use our skills. And in the test environment, which is the workshop, we have zero skills for the game because we don’t know them. And then there’s the layer above about behaviors. Now, I’m not a psychologist; I’m just a developer who has practiced agility for a long time. So the idea came to me to combine books on agility, management, personal development, with games. When we debrief
Michel Godart: Ah yes, so you’re making the connection between literature, the game you used as inspiration. Does that mean, Éric, if I understood you correctly, that the workshop « Am I an ideal team member? » isn’t necessarily linked to a specific game?
Eric Decossaux: Absolutely not. At the moment, I use games that work well with it.
Michel Godart: Can you give an example?
Eric Decossaux: I use a little game called Panic Island, a collaborative memory game, and we debrief it with one or more books. The interest is precisely not to leave with just the memory of the game. Because that’s not… The emotion we experienced is enough to trigger something, but the game’s content isn’t enough for us to come back saying, « Yes, but when I’m in real life, what do I do? » So the idea is to use the content from different books: both to question ourselves, there are some small individual questionnaires, each one shares or doesn’t share the result of their questionnaire, I’m not here to judge who is a good ideal team member and who isn’t. I pose the question to each person; it’s up to each person to take the answer for themselves. So there are book contents, there are techniques for example on « How can I analyze a conversation? » There are conversation analysis tools that exist and that we train informally through the game, but we still train.
Michel Godart: Humans are a fantastic and complex machine at the physical level but also mentally. There are extroverted people, introverted people, people who like to expose themselves, others less so. There are people who really don’t like to expose themselves at all or feel targeted. Should we reassure these people? Because when you say « We’re going to realize our little flaws, » I can put myself in the shoes of some people who might say, « But I don’t want us to realize my little flaws, I want to realize them on my own, privately, and not necessarily have my colleagues notice them at the same time as me! » What could we say to this kind of reflection?
Eric Decossaux: That the word « we » is difficult to use. When you say we’re going to realize our little flaws, « we » is each one for themselves. It’s not that everyone’s little flaws will be highlighted in front of the group, it’s that everyone who participates has the opportunity to realize that « And hey, if I change this, if I change this behavior, others react differently. » And that’s very, very, very strange for some participants. Often introverts, in fact, realize that they have so little to change to feel like others are starting to listen to them, hear them, follow them, while they feel they’ve done nothing: they think it’s the others who have changed, when in reality it’s just them who have slightly changed their perspective and way of doing things.
Michel Godart: So I intentionally provoked you a bit, but the idea here is of course to emphasize that, in these games, the idea isn’t to say « Oh, I have this flaw, oh, this isn’t good, » we’re not going to focus on the negative of what’s wrong. In fact, the idea is to say « Hey, internally, I notice that my behavior isn’t giving the expected result » and there, the opportunity – we come back to this key word that’s important – that the game gives me, is to say « I can » and you’ve said it too: another important keyword, test it. The test: « I can test another behavior and see if that one gives better results. » So we’re on a constructive behavior, developing new behaviors and allowing them to be tested.
Eric Decossaux: Exactly. And to conclude on the « My little flaws that will be pointed out » aspect, there’s still a large proportion of people who sometimes are a bit afraid of the competitive side, the win-lose side. I like to say that in the population, roughly speaking, there should be 25% sadists and 75% masochists because when we play Monopoly with four players, there’s one who makes the other three suffer and keeps them going until the end. Most of the time it’s the eldest, but sometimes it’s a younger one who rebelled. The games we use in these workshops are all collaborative games. So there’s never a moment of competition within groups; it’s everyone together, and it’s taking the time to check: did everyone have their place, did everyone participate? Etc.
Michel Godart: And then me, as an observer, I’ve also made an observation: it seems glaringly obvious to me, and I see it in other activities I have, especially when I’m on the mic doing podcasts, is that we’re often very critical of ourselves and much harsher with ourselves than necessary. It’s true, right? I notice it when I send a link of a podcast episode to someone. I say « wow, it was perfect, it was relevant, excellent » almost… And then I send it and the person: « I’m not sure, I’m not comfortable, there’s this part to cut, etc. » We realize that we’re really harsh with ourselves. Do you also notice this in games?
Eric Decossaux: I notice it in games, and in the morning in the workshop, I compare two different mindsets. I deliberately use English words so that when I use them, we’re sure of what I’m talking about. There’s the « be good » side and then there’s the « get better » side. And the « be good » side is the one that comes from school, it’s whether our parents wanted us to come back with 50, 80, 95%? No matter how high they set the bar, there’s a bar, and we’re either above or below it: that’s the « be good » mindset. Two disadvantages, even if one is sometimes seen positively too, is the stress it induces. When stress is there positively, that’s fine, but when it’s there negatively, it’s bothersome. But the most insidious thing is that it creates a glass ceiling. Once I’m above the limit, I feel like I can stop. Whereas when we adopt the mode I call « get better, » the idea isn’t to look at how high we are, it’s to turn around from time to time and say am I higher? Am I higher? And there, there’s no glass ceiling, we keep going up, and there’s less stress. The only positive stress we put on ourselves is, am I doing better? And not necessarily wanting to set in advance, the how much and by when…
Michel Godart: It aligns perfectly, but perfectly, with a Toltec disagreement « Do your best. »
Eric Decossaux: Exactly, exactly.
Michel Godart: It’s a great conclusion Éric I think for this segment, which I hope will inspire our listeners to join you and our Pyxis teammates for agility games and workshops that are numerous and regularly organized. So stay informed, go to the Pyxis website .be. Check it out, there’s automatically information corresponding to each activity that’s offered. And we’ll also communicate all these elements on social networks and with the podcast episodes that are now being set up. Come meet us, we’ll be delighted to help you see more clearly somewhere.
Eric Decossaux: I was very flattered to be part of a special edition, and I’m looking forward to meeting you during a game workshop.
Michel Godart: Great! Thank you all so much! Don’t forget to subscribe, share, and like these podcast episodes. It will help a lot of people discover this proposal, and I believe it’s an added value. And if you want to react, leave a voicemail message, encourage Éric, congratulate him, comment, or share your experience, why not? If you’ve already participated in our workshops. Well, in the podcast article, there’s a link, you click on it, allow your microphone to be used by your computer’s browser, and you can speak. Leave a voicemail message, listen to it before sending, mention your email at the time of sending, press the Send button. We’ll receive it, it’s confidential, it’s just between you and us. And if you tell us in the message that we can use your voice, it’s very possible that in a future episode, we’ll take your voicemail testimony and respond to it in a podcast with your voice in the podcast. Have fun, enjoy yourselves, see you soon.
Eric Decossaux: See you soon!
Pour vous aider à répondre à cette question, nous vous proposons un cadre où la sécurité psychologique est installée, où chacun peut expérimenter en toute sérénité – individuellement et collectivement – de nouveaux comportements, sans risquer de sentir ses propres compétences professionnelles remises en cause.
Durant une journée d’ateliers, vous participerez à des jeux coopératifs de manière itérative. Votre communication sera mise sous pression. Chaque participant sera ensuite invité à observer ses réactions individuelles, à décrire les comportements collectifs, à faire le lien avec des situations professionnelles, à tester de nouveaux comportements, à lâcher prise par rapport à ses habitudes, ses certitudes, à oser créer un “environnement de test” dans son entreprise.
Et au bout de la journée ? C’est vous qui répondrez – chacun pour vous – à la question “suis-je un équipier idéal ?”. Et si votre réponse est “pas tout à fait” , vous aurez décidé vous même des pistes d’amélioration.
Notre atelier a été conçu pour s’adresser aux individus et aux équipes de toutes tailles.
“Suis-je un équipier idéal ?” – 27 novembre 2024 à Nivelles – Français